Au beau milieu de la grand rue de Sunset Hill trône le saloon. Le lieu favori de tout bon aventurier chevronné, assoiffé par le long voyage qu'il a entreprit dans le désert, ou même attiré par le jeux et les filles qui font la magie des lieux. Le bâtiment est imposant et semble plus ancien que la plupart des autres bâtisses qui composent la rue. La façade est poussiéreuse et les planches dont elle est construite témoignent des ravages du climat régional. Le saloon est bâti sur deux niveau, et sur le panneau - plus récent que le reste - qui orne la devanture, on peut lire "$hiny $pade $aloon" peint en couleur vive et avec une calligraphie soignée. En dessous du nom, on y a ajouté plus grossièrement à la peinture noire "& Hotel". À côté de ce panneau se trouve un tableau sur lequel le propriétaire colle les annonces du moment. Les chambres se trouvent à l'étage et sont accessibles par un escalier extérieur en assez mauvais état qui longe le pignon du bâtiment.
Les portes à l'entrée du saloon sont typiques de ce genre de lieu et grincent légèrement quand on les pousse, comme pour alerter de l'entrée d'un nouveau consommateur. À l'intérieur, un nuage de fumée stagne, à peine éclairé par les rayons du soleil qui percent difficilement la poussière accumulée sur les fenêtres. Heureusement que le propriétaire à eu l'heureuse idée d'ajouter quelques lampes à pétrole fixées aux murs qui permettent d'adoucir l'éclairage quand le soleil se couche en fin de journée. La salle est assez grande et de petites tables rondes en bois la jonchent de façons éparse accompagnées de quelques chaises fébriles, faites de bois également. Dans un coin à côté d'une petite estrade se trouve un piano mécanique qui permet au musicien de se reposer les mains ou de se rassasier quand il joue trop longtemps. Au comptoir, un homme d'une bonne trentaine d'année à la stature imposante se tient debout et observe les nouveaux arrivants sans s'arrêter d'essuyer le verre qu'il tient dans sa main avec un torchon, qui a du être blanc, un jour peut être... Son tablier crasseux témoigne à lui seul de la propreté qui règne dans ce saloon, et son air austère ne donne pas spécialement envie de consommer. Lorsque le barman se déplace derrière son bar, en faisant gémir le plancher, on peut distinguer des bouteilles poussiéreuses de divers alcool. Si l'on s'avance de plus près vers le fond de la salle, un escalier dont les marches sont tapissées, emmène les consommateurs à l'étage pour accéder aux chambres ainsi qu'à une autre pièce dont la porte est ornée de vitraux de couleurs vives empêchant de distinguer l'autre côté. La porte est marquée d'un petit écriteau doré sur lequel est inscrit "privé". Mais lorsque les étrangers ont tendance à s'approcher trop près de cette porte sans autorisation préalable, des impacts de balles visibles sur la rambarde rappellent que le barman à des yeux derrière la tête et qu'il veille au grain... Un saloon comme les autres à première vue.
