Description physique: Loin des critères de beauté européen, Babagaya, malgré son jeune âge, n'amasse pas foule d'hommes à ses pieds. Bien que son charme discret et exotique ne laisse pas indifférent, c'est surtout l'aura lugubre émanant de sa personne qui fait fuir ses prétendants. Babayaga est une belle plante que l'on reconnaît comme vénéneuse, le genre de personne qui met en alerte votre instinct primitif de survie. Les animaux et les enfants ne s'y trompe d'ailleurs pas, tandis que les premiers s'affolent et jappent, les seconds pleurent lorsqu'elle s'approche trop près. Son toucher glacial malgré la chaleur éreintante du désert, ne lui offre que la méfiance et la peur de ses congénères.
Sa dégaine fait le reste. Avec ses tresses sur la tête dont certaines serties d'anneaux ou d'os de rongeurs, son maquillage sombre jusqu'au cœur de sa bouche, son visage picoté d'hénné, ses pupilles sombres qui se dilatent à l'extrême lorsqu'elle est en transe et les breloques étranges qu'elle exhibe à son cou et à ses poignets, l'africaine détonne dans le décor.
Malgré cela, son corps souvent dénudé attise les convoitises, ses robes légères et moulantes, ses courbes parfaites, sa peau d'ébène brillant sous le soleil, en font une rose aux épines empoisonnées...
Elle est la glace, elle est le feu et ce qui est sûr, c'est que Babayaga n'a pas fini de faire parler d'elle.
Caractère:Est-il possible de décrire la nature de celle que l'on dit possédée par le démon ? Cette enveloppe empruntée tour à tour par les esprits ? Passant avec une extrême facilité du rire aux larmes, d'une voix sombre et inquiétante capable de donner la diarrhée à un régiment entier à une tonalité enfantine en un instant, tout ce que l'on peut dire d'elle, c'est qu'elle est imprévisible et lunatique.
Jamais soumise, elle s'amuse avec les vivants et rit de leurs peurs païennes.
Elle gardera néanmoins toujours une très grande déférence teintée d'une crainte sourde envers les morts et les forces occultes. Il y a des choses avec lesquelles on ne badine pas !
Un autre trait persistant de sa personnalité reste son extrême curiosité, notamment avec les arts et les légendes ancestrales. C'est d'ailleurs ce qui la poussa à rejoindre Sunset Hill, la ville aux confins de l'étrange.
Défaut(s) choisi(s):On la dit possédée par le diable et la raison semble l'avoir quittée depuis trop longtemps...
Votre histoire:Nulle vie n'aura été aussi nimbée de mystères. On l'a dit venue des lointaines terres d'Afrique, qu'il aurait fallu dix hommes pour la capturer et l'enlever à sa tribu. Elle traversa avec ses frères d'infortune les océans tandis que les membres de l'équipage tombait un à un sous les coups de la peste bubonique. Arrivée sur le nouveau continent dans un bateau presque décimé de ses ravisseurs, elle fut vendue pour quelques pièces aux propriétaires des plantations.
Dès la deuxième nuit, Babayaga gagna le respect de ses semblables et la crainte... de ses maîtres. Comprenant l'agitation des animaux à son contact, il la mirent rapidement à l'écart des autres, craignant d'elle le souffle d'une révolte sanglante.
C'est pourtant le sang de la prêtresse qui souilla le sang de la cave où elle était torturée. Coïncidence étrange, ce fut le jour de la plus grande défaite sudiste.
Sans doute serait-elle morte sous les coups de ses acheteurs si ces derniers ne furent emportés par un mal aussi soudain que mystérieux. Il est difficile d'émettre un avis lorsque vérité et rumeur se confondent autant. Etait-ce vraiment le patriarche, qui pris d'une folie soudaine, empoisonna sa femme et ses enfants avant de se donner la mort? Ou est-ce la révolte des esclaves qui, poussée par les tortures que subissaient Babayaga, eu réellement lieu ?
Nul ne le sait. mais plus étrange encore, aucune marque de ce supplice n'est observable sur le corps mystique de la prêtresse.
Il est dit que par la suite, les prisonniers en fuite rejoignirent la Nouvelle-Orléans, la ville du vice.
Babayaga trouva refuge dans les bas fonds où elle pu enfin pratiquer son art en toute quiétude. Sa notoriété parmi le peuple noir grandissait, son influence s'étendit et déclencha la jalousie de certains. Mais ce furent finalement ses visions incessantes que lui offrait son don, ses cauchemars répétés de créatures terrifiantes qui la fit émigrer vers le grand Ouest. Elle savait que sa destinée était de rejoindre les confins du monde, que sa place était là-bas...
Sa soif de connaissances ésotériques fit le reste et elle embarqua dans la première caravane venue, exerçant son art pour préserver cette dernière du mauvais œil et des dangers qui la guettait. Bien sûr, son intégration fut difficile, notamment quand le chien des Wilsons manqua à l'appel (ce fut finalement le chinois de la caravane qui fut pendu), mais que ce fut par le désir ou la crainte qu'elle suscitait, Babayaga finit par trouver sa place.
Le convoi arriva enfin à destination et c'est avec une grande stupeur que l'on vit la sorcière dévoilant le trésor amassé durant sa vie de labeur pour se payer une petite maison à Sunset Hill. Bien sûr, les gens parlèrent, elle ne pouvait avoir gagner cet argent honnêtement et sans doute avait-elle tué de "bons croyants bien comme il faut" pour piller leurs richesses. Mais pour une fois, les religieux ne prirent pas en compte ces allégations, certains racontent pourtant que l'église l'aurait fait brûler si elle ne craignait pas autant la vengeance de cette âme démoniaque.
D'autres racontars du même ordre circulèrent en ville , mêlant crainte et fascination, assez pour que la sorcière puisse ouvrir son échoppe et accueillir les courageux (ou inconscients) visiteurs voulant en connaître plus sur leur avenir.
Son commerce n'est qu'un bric-à-brac de potions étranges, de restes animaux (du moins espère-t-on), d'amulettes soit disant magiques, de bougies et d'encens aux odeurs aussi bien étranges qu'enivrantes, de verroteries colorées entre lesquelles un petit singe habillé d'une jaquette rouge semble mettre un peu d'ordre. La légende raconte que c'est le prix à payer pour avoir osé embrasser la démone.
Outre ce bazar organisé, la demeure reste proprette, car c'est dans l'arrière boutique qu'elle officie dans l'ombre des cérémonies occultes et des sacrifices parfois humains... Enfin, ça, c'est ce que les gens racontent...