Le filon de Tequila Jo

Au début ce n'était que quelques poussières, puis les poussières sont devenues des grains puis des cailloux...

Elle n'en revenait pas... Après plusieurs mois de labeur et une technique appris sur le terrain, Joanna avait enfin trouvé quelque chose qui valait le coup dans le coin. Pire elle avait trouvé un filon entier...

Elle était déjà très heureuse d'avoir trouvé sa première pépite l'autre fois, mais là, elle jouait maintenant dans la cour des grands... C'était donc vrai que la rvière chiait des pépites. Pur hasard ? Non, son talent naturelle de débutante... Ou bien...

Une chance de cocu... Elle pensa à Francis, c'est vrai qu'elle ne l'avait plus vu depuis un bail:

- Il va m'entendre lui si il m'a trompé... Ah, c'est vrai, on sort pas ensemble...

Elle haussa des épaules. Elle lui crierait quand même dessus, ça détend toujours...

N'empêche que là, il va lui falloir un peu plus de matériel... Et que le vendeur ne soit pas trop indiscret: elle ne voulait pas se retrouver avec les despérados du coin aux fesses. Et le shérif il pourrait l'aider ? Non, c'est un homme à Baxter.

Elle venait de comprendre l'ampleur de la tâche; travailler tout le jour et guetter les nuits noires pour ne pas se faire attraper par des voleurs...

Bon pour l'instant, personne n'était au courant mis à part les marmottes lorsque Tequila avait explosé de joie... Des personnes en qui elle pouvait avoir confiance, des gens honnêtes, il n'y en avait pas des masses dans le coin:
- Francis l'évitait en ce moment
- Margaret voulait la coffrer

Que la vie était parfois compliquée. Lasse, elle commença à seller son cheval pour quérir en ville de quoi améliorer sa production...

Tequila souriait: sa production d'or était au plus haut et pour l'instant, aucun indésirable n'avait essayer de lui prendre le fruit de son labeur.

Alors soit, elle puait le fennec à force de travailler autant et de vivre dehors, mais c'était pour la bonne cause. Si ça continuait ainsi, elle pourrait bientôt rentrer au Mexique et racheter sa ferme.

Elle avait construit un sluice: cette rampe de lavage lui permettait de faire un premier tri avant de terminer à la batée.

Pour protéger son pécule, elle gardait toujours son flingue à portée, histoire d'apprendre aux raclures de toute espèce qu'une femme pouvait également savoir tirer.

Par contre, à force de travail, elle n'avait plus réellement les yeux en face des trous. Le stress perturbait également son sommeil et elle se réveillait au moindre bruit. Mais si tout allait bien, ça allait payer...

Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin et le filon finit par se tarir. Joanna empoche une coquette récolte d'or et gagne 15 xp au passage