Description physique: Dans la rue principale un joli brin de femme aux cheveux dorées se faufile entre les camelots, les badauds, les cowboys et leurs chevaux. De taille moyenne, vêtue élégamment mais simplement, elle a une allure plutôt rapide, une démarche fluide et volontaire. Elle offre à chacun un sourire rose et charnu, un regard clair et franc.
Caractère: Elinor a hérité de son père une grande curiosité et un véritable gout de l’étude. De sa mère, elle a reçu beauté et bonnes manières. Cette jeune femme issue de la bourgeoisie londonienne cultive donc son élégance et son esprit à chaque occasion. Et si le destin la prive de la possibilité de le faire, elle se débrouille avec les circonstances. Ce qu’elle veut, connaissances, or, affection, jolies tenues et bijoux, elle se donne les moyens de l’obtenir qu’elles qu’en soient les conséquences. Donc, au besoin, elle déguise son cœur et son corps, elle ruse, ment, vol, joue la comédie… Elinor n’en est pas moins une personne avenante ,dynamique, généreuse et généralement de bonne humeur. Elle préfère juste rester sur ses gardes et prendre le meilleur chez chacun et s’ils n’ont humainement rien à offrir , elle se contentera d’une petite compensation dans leur coffre, leur bourse, leurs poches...
Défaut(s) choisi(s): Cupide, kleptomane et curieuse maladive
Votre histoire:Tandis que Big Ben sonne les 10 heures du soir en ce frais printemps de 1848, les pleurs d’un nouveau-né emplissent une maison bourgeoise de Manchester street. Dans la chambre à l’étage, une lampe à huile diffuse une douce lumière et projette sur les murs les silhouettes de deux hommes et d’une femme allongée qui reçoit dans ses bras une petite fille. Elle se prénommera Elinor Jane Irène et sera la fille unique du couple Bennett.
Même si elle n’est pas née dans des draps de soie, on ne peut nier que l’enfant a eut une enfance confortable. La maison Bennett est coquette, de taille très convenable, agréablement située et très bien entretenue par la dodue et attachante Miss Abbott, la gouvernante. Pour ce qui est de l’éducation, la fillette n’est pas en reste car, entre ses cours de musique et de lettres, elle lit énormément, ne serait-ce que pour combler le vide que laissent ses parents trop absents. En effet, M. Bennett, médecin et aliéniste passionné, est souvent parti, plongé dans ses recherches ou dans de grandes conversations entre professionnels. Quant à son épouse, son assistante, elle le suit partout. En grandissant, Elinor montre de grandes aptitudes de mémorisation et d’analyse. Son père décide alors de lui consacrer plus d’attention. Elle gagne donc l’opportunité d’explorer des lieux inhabituels pour les adolescentes bourgeoises de l’époque : elle étudie les notes et livres qui trainent dans le désordre ordonné du bureau de son Docteur de père, elle écoute les conversations entre « érudits » et s’intéresse de près au laboratoire où ils étudient l’effet des substances psychotropes sur le cerveau. Cet environnement enrichit la culture d’Elinor tout en développant sa curiosité déjà bien présente lorsqu’elle était petite....Miss Abbottt en parle encore !
"Ah , la petite Miss Trouble !"Adolescente, elle décide d’aller plus loin et de braver les interdits, elle se met à errer dans les couloirs de l’asile, à suivre son père ou l’un de ses amis, légiste, policier, avocat ou encore détective...tout est bon pour apprendre ce que les autres ne savent pas, aller où les jeunes filles ne vont pas...
Elle se déguise, monte des histoires de toutes pièces, emporte même des souvenirs à l’occasion, tout cela dans une parfaite insouciance. Elle ne cherche pas à blesser quelqu’un, à se venger de quoi que ce soit, elle aime juste ces sensations fortes.
Au prix de quelques frayeurs et de disputes avec ses parents, elle est devenue plutôt débrouillarde et quoiqu’elle fasse, elle reste une jeune fille attachante, curieuse et pleine de vie. Et si vous n’êtes pas touchée par ses qualités humaines, sa beauté qui s’épanouit au fil des ans, vous serez séduit par cette voix de soprane qu’elle n’a cessé de travailler toutes ces années.
A 17 ans, le moment où les jeunes filles rêvent de se marier, elle décide de devenir détective, puis, médecin, puis chanteuse d’opéra, puis archéologue...
- Spoiler:
...mais ses rêves d’aventures s’évanouissent comme neige au soleil le soir de ses 18 ans. Alors qu’elle remonte Manchester street nimbée de couleurs ocre et jaunes sous la lumière des lampadaires, une mauvaise intuition l’assaille. L’angoisse ne cesse de grandir, oppressant sa poitrine à mesure qu’elle s’approche de la maison familiale. La gorge sèche, la main tremblante, elle pousse la porte entrouverte et pénètre sans bruit dans le couloir. A part le rectangle de lumière projeté par la lumière du dehors à travers l’ouverture de la porte d’entrée, la maison est plongée dans l’obscurité. Ce soir, Elinor retrouvera les corps de ses parents et de Miss Abbott étendus dans la salle à manger, autour de la table où trônait le gâteau d’anniversaire qu’ils devaient partager. La police conclura à un triple homicide de nature crapuleuse car tout ce qui avait de la valeur chez les Bennett avait disparu. Mais Elinor est convaincue qu’il ne s’agit pas là de l’œuvre de simples voleurs car dans le bureau de son père, on ne trouva plus nulle trace de ses recherches, évanouies les notes, disparues les fioles... Malheureuse et mécontente du travail hâtif de la police, la jeune femme s’en remet à Benjamin Ferrars, l’ami de son père qui est détective, un homme autrement plus raffiné et malin que la volaille de Scotland Yard !
- Spoiler:
Au bout de plusieurs moi, il est en mesure de lui dire que le responsable du « Drame de Manchester street » est parti vers les Amériques.
Démunie et désespérée, Elinor se fait de l’argent par tous les moyens, même les plus illégaux pour se payer la traversée et se payer les belles tenues et les précieux bijoux qu’IL lui a dérobés. Benjamin tente de la raisonner mais il se lasse bien vite et, au fond, il la comprend. C’est avec tendresse et admiration qu’il la regarde s’éloigner des côtes européennes au matin du 17 avril 1873. Sur le pont baigné de la lumière rosée du soleil matinal, Elinor lui fait signe, souriante et volontaire, fière dans ses atours de Dame de la société. Toute trace de tristesse a disparu de ses traits.
« Ne craignez-vous pas de regretter d’avoir laisser cette douce enfant partir Ben ? Les raisons qui l’animent sont par trop dangereuses ! N’avez-vous donc pas peur pour elle ? » « Je regrette juste de ne pas être parti avec elle mon cher John. » répondit Benjamin à son ami de toujours. « Et entre nous, j’aurais peur si j’étais l’ordure qui a tué ses parents. » - Spoiler:
Sous le soleil d’Amérique
La lumière à Boston et si différente de celle de Londres, les paysages américains tellement plus vastes que ceux du vieux continent qu’Elinor Bennet oublie un temps ce qui l’a conduite ici pour se lancer à corps et à cœur dans l’exploration du Nouveau Monde et la découverte de ses habitants. Elle gagne sa vie honnêtement quand elle a le temps, moins lorsqu’elle est pressée. Elle voyage de loin en loin, se joignant à des familles, des cowboys ou des chercheurs d’or qui partent toujours plus à l’Ouest. Tantôt à cheval, tantôt en diligence, tantôt en train...un beau jour, son voyage prend une nouvelle tournure. Dans le saloon d’une bourgade dont personne ne connaît le nom tant elle est minuscule, elle fait la connaissance d’un excentrique mégalomane, une espèce de savant fou dont l’intelligence n’a d’égale que son dynamisme et son orgueil. Elle est séduite, incapable de résister à son charisme, elle le suit dans ses aventures. Le duo gagne sa vie grâce au violon et la voix de la jeune femme et aux appareils abracadabrantesques qu’il invente. Il se fait passer pour un Magicien, elle devient son assistante et ils sillonnent les routes, offrant aux nouveaux américains des spectacles d’illusion impressionnants. Et si le public n’est pas assez généreux, Elinor se sert en dépits des protestations de son acolyte. D’ailleurs cet acolyte, s’il a un nom, il a toujours refusé de le lui donner. Alors elle l’appelle Doc.
- Spoiler:
Même s’ils sont très attachés l’un à l’autre, qu’ils partagent une certaine intimité, chacun flirte de son côté mais, incapables l’un comme l’autre de tomber amoureux, ils repartent ensemble, laissant leurs amants avec des beaux souvenirs. Mais le temps passe et Elinor s’attache de plus en plus à lui. Petit à petit, le poison de la jalousie se distille dans ses veines et elle a de plus en plus de mal à supporter qu’il en désire d’autres, notamment des hommes.
- Spoiler:
Alors, une nuit sans lune où elle ne dort pas, ruminant sans cesse ce baiser que son Doc a volé à un cowboy, elle décide de le quitter avant que leur relation ne soit gâchée par ses sentiments pour lui. Le lendemain, les yeux cernés, elle lui demande de la laisser dans la première ville qu’ils croisent et c’est ici... Sunset Hill.
- Spoiler: