L'innocente
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 | | Sujet: Description du lieu Mer 25 Avr - 18:42 | |
|  Quelque part dans le quartier sud est perdue l'église de Sunset Hill. En général, il est facile de la retrouver grâce à son clocher qui surplombe les toitures alentours, même si l'on ne peut pas réellement parler de clocher étant donné que cette église est dépourvue de cloche. Sa taille est plutôt modeste pour une église, comme si les citoyens l'avaient construite plus par principe que par nécessité. Mais elle est là, pas forcément esthétique certes, mais se dressant fièrement en direction du Seigneur. Les gens du coin racontent qu'elle fut bâtie par Georges Chesterfield et Franck Baxter, peu importe qui eut l'idée en premier. Au final, elle a plutôt de la gueule étant donné les moyens dont avaient du disposer les ouvriers lors de sa construction. Une architecture légèrement inégale, mais plutôt dans l'esprit de la ville. Devant l'église est plantée une petite cabane en bois vermoulu qui semble vouloir tomber à chaque seconde. A priori une remise, mais peu importe, elle ne semble rien contenir de précieux. Mise à part peut-être un poulailler puisque qu'une poule blanche semble avoir élue domicile ici.
En poussant la porte massive de l'entrée, il vous faut insister un peu pour l'amener au bout de sa course, le bois ayant travaillé avec le temps et les saisons, elle est devenue un peu capricieuse et l'ont pourrait presque la comparer à un bourricot freinant des quatre fers. Le grincement qui s'échappe des gonds grippés ferait presque froid dans le dos. Vu du palier, l'intérieur n'est pas tellement décoré, rien à voir avec une église de style Européen et ses moulures sur de grosses colonnes de pierre, non ici, pas d’icônes, il n'y a que du bois. Un sol, des murs et une toiture faits de bois. Le plancher craque de temps en temps sous les pas des visiteurs, qui s'avancent dans l'allée centrale vers le modeste autel drapé qui préside devant deux rangées de bancs en hêtre plutôt durs d'aspect. Entre l'autel et les bancs s'étale un tapis de mauvaise facture, mais qui permet de se mettre à genoux pour prier plus confortablement devant les cierges. De chaque côté de l'autel siègent deux meubles en chêne blanc qui contiennent des gravures de la vierge et du christ au milieu de deux grands chandeliers en fer.
Derrière l'autel, dans une petite pièce mitoyenne, une croix trône sur un meuble duquel pend un autre drap, qui camoufle sûrement les ustensiles indispensable à la messe. Si l'on regarde bien cette extension, on remarque une petite porte en bois dissimulée par un rideau, qui mène sans doute dans la pièce de vie du prêtre résident.
Lorsque l'on est face à l'autel et que lon regarde a droite, on peine à distinguer la rue au travers des vitres qui semblent fumées... A moins qu'elles ne soient tout simplement sales. Sur la gauche se trouve un confessionnal à l'aspect vetuste et rudimentaire. Il s'agit en fait d'un cube fait de planches et séparé en son milieu. Chaque compartiement est fermé par un simple rideau pourpre. La séparation, elle, est dotée d'un double grillage, empêchant de distinguer le visage de l'autre côté, mais permettant de se parler clairement.
 La plupart du temps, le prêtre est assis sur un banc et s'adonne à la lecture de son ouvrage préféré : La bible. Parfois il s'occupe de remplacer ou de rallumer les cierges qui se seraient éteints, ou farfouille dans le meuble derrière l'autel. Tout les matins de bonne heure, le prêtre s'absente pour pratiquer sa marche quotidienne, et rependre la bonne parole en ville, mais cela ne dure jamais plus d'une paire d'heure. Il se peut également qu'il soit absent à d'autres moments de la journée, mais ce cas de figure est relativement rare.
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