Briefing après la visite chez Mr Caldan

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(Je ne sais pas si vous avez encore des questions à lui poser, donc j'ouvre un post pour la suite vu que Tequila n'y retournera pas.]

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Une fois remise de ses "émotions", la jeune femme attendit les garçons dehors. Une fois qu'ils eurent fini de cuisiner le docteur, Joanna les emmènera un peu plus pour leur faire part de ses observations "objectives".

- Quel hiro del puta ce type ! Yé suis soûr que c'est loui qui a fait le coup ! Il est insensible, méticouleux, n'accorde aucoune importance à son prochain et gaucher de sourcroît !

Elle leva l'index comme pour dire que ce dernier point était important. Son tempérament de feu revint ensuite à la charge.

- Quel salaud ! Faire ça à des innocents ! Reste plous qu'à trouver des preuves et surtout pourquoi il fait ça ! Yé souis sour qué c'est loui, Yé fais confiance à mon instinct !

Joanna fulminait en frappant rageusement sur un caillou qui traînait dans le coin.

- Yé crois qué yé vais aller chez le bouquiniste. Il sait peut-être des choses sur un ritouel où on enlève les yeux et le visage... Et pouis, après revoir le rangers pour savoir si les victimes ont des points communs. Si ça trouve ils les a toué parce que pour loui, ces gens ne méritent pas de vivre, qu'ils sont alcooliques ou trop bêtes...

Bon, peut-être que la belle va vite en conclusion... Devant ses collègues plus attentistes, elle se calme et essaye de voir d'autres résolutions à l'énigme, bref elle redevient sociable, disponible et capable d’entendre d'autres points de vue.

- Qu'est-ce que vous en pensez vous de tout ça ?

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A peine sortit, il prit une grande et profonde inspiration d'air frais, un papier à la main, il se contenta de fourrer ça dans sa poche. Il regarda Tequila, brièvement, et poussa un soupire tout en dégageant l'entrée. Il ne savait pas quand le troufion allait arriver ni même si il le talonnait, et cela semblait peu lui importer.

Non, quelques peu secoué par cette entrevue et allèché par l'odeur du tabac du légiste, il se décida à sortir cette cigarette qu'il gardait déjà depuis quelques temps et se la coinça fébrilement entre ses lèvres. Un instant plus tard, il craqua une allumette pour en enflammer le bout et tira plusieurs petites bouffées en réprimant une légère toux. Il n'avait plus trop l'habitude de fumer, c'est trop cher pour les pouilleux sans le sou dans son genre...

Comme le jaune ne tarderait surement pas non plus à les rejoindre, ils pourraient rapidement se mettre un peu à l'écart et "subir" l'instant de la demoiselle, étrangement plus vexée que le cul-terreux qui avait mangé le plus d'insultes parmi les trois larrons. Bien sur, ce n'est qu'au moment quelle leur demanda leur avis qu'il ouvrit sa gueule, il n'avait pas envie de la couper, leurs relations étaient déjà suffisamment tendues comme ça.

"Moi j'en sait rien, ça parait un peu facile, mais ça pourrait être fait exprès que ça paraisse trop facile. 'Fin il m'a donné l'adresse d'un élève à lui qu'il trouvait bizarre depuis le deuxième meurtre..."

Il eut un frisson assez violent et tira de plus belle sur sa cigarette pour se remettre avant de poursuivre.

"P'tain, j'aimerais pas subir la classe avec un type comme ça. Enfin, que ce soit lui ou pas, le gamin pourra peut-être nous en apprendre plus, même si ça aurait été idiot de sa part de nous donner un tel indice. Enfin, on va pas aller à trois pour poser des questions à un gosse, j'ai du m'occuper de cinq teignes avant d'avoir des poils, je pense pouvoir gérer."

Malgré l'assurance qu'il dégageait en affirmant ça, la manière dont il tirait sur sa clope semblait bien montrer qu'il appréhendait un peu, celui-là, il n'avait pas le droit de le cogner, ni de le menacer et encore moins de rapporter à ses parents, il allait falloir faire avec d'autres armes si il se montrait un peu difficile.

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- Machin...
Chuchota pour lui Jiang en serrant le poing à l'attention de Francis. Alors certes, ce blanc-bec n'était pas aussi impoli et détestable que le praticien, néanmoins le fait de se l'être coltiné plus longtemps que ce dernier et l'idée de devoir encore se le taper un moment lui donnait furieusement envie de lui coller un poing sur la figure.
Alors qu'il se dirigeait dehors, Jiang se demanda quelle stratégie adopter : l'envoer se faire voir ou au contraire jouer la carte du mec qui s'en foutait? D'un côté, l'envoyer se faire foutre lui ferait royalement plaisir mais la meilleure manière de changer son opinion était très certainement d'agir de manière tout à fait réfléchie et posée.

Le pétage de plombs en règle de la Mexicaine le fit sourire d'ironie : que n'avait elle pas dit que lui pensait? Cependant il était forcé d'admettre le point de vue Francis car l'accuser comme ça était un peu facile.
- Hum je sais pas... C'est plausible, le type est un chirurgien, asocial... Il ferait un bon psychopathe à temps partiel mais ne brûlons pas les étapes trop vite... Si caractère de merde était égal à tueur il y aurait un sacré paquet de gens en moins sur cette planète. Mais à garder à l’œil c'est pour sûr.
Dit le jeune Chinois dans un air d'intense réflexion.

La mention de l'élève lui fit hausser les épaules : encore une fois ce Francis avait l'air bien sûr de lui mais il n'allait pas le couper dans son élan...
- Si tu veux je peux t'accompagner mais d'une manière ou d'une autre il faudra y aller mollo avec ce gamin, je le vois mal nous dire quoi que ce soit si on le terrorise, c'est très aléatoire comme tactique. Et puis, je suis très jeune, peut-être qu'il aura plus confiance en quelqu’un qui a un âge proche du sien.

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Ecouter les autres parler la calma un tantinet. Elle avait même envie de rire en imaginant les deux hommes allant intimider un gamin en culotte.

- Un gamin ? Et pouis quoi encore ? Yé crois que tous les gamins dou monde serait bizarre avec un prof comme ça.

Elle prit son menton entre son index et son pouce pour pousser la réflexion. mais non, décidément, elle ne voyait pas comment un môme pouvait être capable de ça.

- "Amousez vous bien à faire les terreurs de bac à sable, yé vais aller chez le libraire. Et après je passerais me changer aussi, parce que si Caldan est bien le toueur, je risque d'être sa prochaine victime" lança-t-elle dans un sourire espiègle.

Elle s'avança ~~sournoisement~~ vers Francis dans un beau déhanché, rapproché son visage du sien et l'embrassa sur la joue.

- Et vous faîtes pas racketter les garçons !

Sur ce, la belle disparut dans la ville...

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Paisiblement, en fumant sa cigarette, le gamin écouta l'avis de l'asiatique puis les remarques habituelles de la mexicaine, sa petite routine en somme. Et puis, évidemment, la petite surprise du chef, impossible de dire si il n'a pas eu le temps de "voir venir" ou si il a laissé la jeune femme baiser sa joue, mais il n'eut pas une vrai réaction si ce n'est tourner la tête pour la voir s'enfuir vers l'objectif suivant.

Laissé en tête à tête avec son compagnon bridé, il cracha un long filet de fumée et se décida à discuter avec lui :

"S'il te plait, ne commente pas ce quelle vient de faire. 'Fin bon, je m'appelle Francis, vaudrait mieux pouvoir s’appeler par nos noms.

Je ne voit pas d'ennuis à ce que tu vienne avec moi, je préfère vu ce que... Eh merde ! J'ai pas pensé à dire à Tequila d'éviter de rester seule avec un suspect vu ses capacités. Tant pis, je prierais pour elle."

Doucement, il passa son pouce et son index gauche sur ses yeux, trahissant une légère fatigue, puis il suivit en passant sa main sur sa joue. Enfin, il regarda son mégot, il y avait encore du tabac à fumer, plus beaucoup, mais il le retourna quand même dans sa main droite avant de le tendre à Lin.

"Je suppose qu'un calumet de la paix est plus agréable qu'une cigarette mais bon. Tu veux la finir le temps qu'on aille voir le gamin ?"

C'est pas le mauvais bougre au fond, mais même en se comportant d'une manière un peu plus "normale", son regard semblait quand même juger le fantassin d'une manière ou d'une autre mais de manière moins significative qu'auparavant.

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Le jeune Jiang avait détourné son regard l'espace d'un instant quand Tequila se mit à jouer les aguicheuses avec Francis. Pour cette raison précise, le jeune homme fut encore plus surpris de ce qu'il vit quand il se retourna.
Il observa ensuite la scène avec un sourire en coin : cette fille savait vraiment y faire pour aguicher les hommes... mais en un sens, le jeune asiatique se demandait si c'était justement extrêmement stupide ou diablement intelligent d'utiliser ainsi sa beauté pour faire plier les hommes à sa volonté... En tout cas c'était manipulateur, pour sûr !
Il leva les mains comme en signe de reddition quand il lui demanda de ne faire aucun commentaire, il répondit avec néanmoins un sourire narquois.
- Mais je n'en avais absolument pas l'intention.
Quand il se présenta, Jiang en fit de même et tendit sa main.
- Je m'appelle Jiang-Fen, mais tu peux m'appeler Jim si tu veux.
Il est vrai qu'au fort, tout le monde l'appelait par ce nom romanisé, ça faisait plus "Américain" selon leurs dires. Jiang ne l'avait jamais contesté.

Alors que Jiang avait perdu son sourire, il le retrouva quand Francis fit mine de s'inquiéter pour Tequila. Jiang se fendit d'un franc rire.
- Oh ne t'en fais pas... Connaissant le personnage, je souhaite bonne chance au tueur s'il avait le malheur de la choisir elle comme victime... Et puis de toute manière je doute que tes prières servent à grand chose dans ce cas de figure mon ami... Non, rassures-toi, je serais toi je ne me ferais aucun soucis pour elle.
C'est à ce moment là que Francis lui proposa un espèce de mégot limite terminé. Jiang grimaça, c'était encore une fois un geste qui lui témoignait tout le respect qu'il lui portait mais il décidé de ne pas se fâcher : ce mec venait de loin avec ses préjugés, ça se voyait... Casser ses efforts (même si petits que ça) n'était peut-être pas la meilleure chose à faire. Jiang le remercia donc à demi-mot et tira un peu sur cette cigarette qui le fit tousser : autant l'alcool allait de bon train au fort (en dehors des heures de service), autant il n'avait jamais touché au tabac de sa vie jusqu'à présent.
- Merci c'est... Sympa...
Dit-il donc avant d'écraser le mégot.
- Tu as une idée pour l'approche? Comment on procède?

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Regardant le jeune homme peau de ricard tirer vite fait sur la cigarette puis l'écraser, il croisa les bras doucement, l'air un peu pensif. Ils manquaient tous deux d'information, si ce n'est que le gosse qu'ils devaient approcher n'était pas forcément le plus facile... Et en plus roux avec ça, il n'aurait plus que manqué qu'il soit gaucher et né en juin 1866 pour que Francis ne l'approche qu'avec un crucifix entre eux.

Et puis, essayant de réfléchir un peu au lieu de penser à ce genre de conneries, il daigna répondre à son compagnon, d'un ton peu assuré, hésitant.

"Le boucher nous a dit tout ce qu'on sait. Avec si peu, je suis d'avis de jouer le jeu du "égal à égal". Donc, justement, lui donner l'impression de ne pas être traité comme un gosse. Si il se sent poursuivis ou si il pense avoir fait une connerie qu'un "grand" va lui reprocher, on va le braquer et on devra finir chez les shérif à la fin...

Avec ça, j'ai pas trop envie de molester un morpion, le prêtre sait déjà quelques trucs gênants sur moi, je n'ai pas envie d'agrandir la liste pour le moment.

Bref, je ne voit pas d'autres techniques pour le faire parler facilement. Mais puisque tu vient avec moi, je pense que ce sera à toi de lui parler. Si ce que le doc nous a dit est vrai, il doit surement se sentir un peu différent des autres, et toi... Même si je vais t’appeler Jim pour arriver à me souvenir, t'as quand même de solides différences par rapport à la population locale."

Rapidement, il ôta son couvre-chef et passa la main sur son front et dans ses cheveux afin d'éponger un petit peu sa sueur. Puis il le remit, terminant sa réplique sur une petite note d'humour.

"Moi, je n'ai que mon accent qui n'est pas d'ici, et c'est quelque chose de plus énervant qu'autre chose. Je me console en me disant que Tequila brise vraiment les noix des autres. Je suppose que ce doit être pareil quand un canadien flâne du mauvais côté de la frontière.

'Fin, j'dis des conneries mais, alors, tu en pense quoi ? On fait comme ça ?"

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Le jeune Jiang écouta les digressions de Francis avec une oreille semi-attentive. C'était un étrange patchwork de mots et phrases pour le moins étrange, en particulier sur la fin ! En effet Jiang ne savait pas comment prendre le fait d'être comparé au roux : ça ne semblait pas tant que ça être à prendre comme une offense pour lui et pourtant son petit doigt lui disait que pour qu'il fasse cette remarque, c'en était bien une d'offense. En bref, un bien curieux discours que Francis lui avait servit là et qui lui permit de se rendre compte que les Irlandais ont la langue bien pendue !
Mais la phrase qui avait le plus marquée Jiang, c'était la dernière. Avec un rictus d'ironie, le jeune asiatique ne put s'empêcher d'affirmer la déclaration.
- Oui...
Il n'avait pas besoin d'entendre ça et pas besoin et pas non plus besoin de le relier à sa dernière phrase... Cette fois-ci encore, le jeune soldat n'insisterait donc pas. Néanmoins pour en revenir à l'essentiel de son monologue et à ce qu'il avait dit sur la manière de faire parler le garçon, Jiang approuvait à 100% et le fit savoir en parlant sur un ton plus haut.
- Tout à fait d'accord... De toute manière ce n'est pas comme si on avait quelque chose à lui reprocher puisqu'à priori c'est plus un témoin qu'autre chose. Le brusquer serait non seulement contre-productif mais déstabilisant, il comprendrait rien à ce qui lui arrive le pauvre...
Le pauvre oui, parce que Jiang s'imaginait difficilement qu'un enfant puisse être relié à une telle horreur... Ou alors il allait se mettre à croire en dieu et aux forces du mal parce qu'il ne voyait qu'une possession par le diable pour expliquer une innocence aussi souillée que ça.
- Bref, faisons comme ça.

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A la réponse positive du jaune, le cul-terreux hocha la tête en gardant son léger sourire. Puis, devant le silence qui commença à s'installer entre eux, il sortis le morceau de papier ou se trouvait l'adresse à laquelle il trouveraient le mioche. Il l'observa un bref moment, comme pour la mémoriser, puis le donna à son compagnon.

"Tiens, sait-on jamais, vaut mieux qu'on soit deux à se souvenir de l'adresse. Enfin du coup c'est..."

Levant un bras pour désigner la direction, il eut un moment d'hésitation, regardant dans les autres directions, juste l'espace d'une seconde, un peu comme si il tentait de ménager une espèce d'effet comique avant de désigner la bonne direction, enfin, la direction qui lui semblait bonne en tout cas.

"Par là. Heureusement qu'on est dans une petite bourgade, j'pourrais rester coincé des jours entiers dans une grande ville. 'Fin allez, en avant."

Sur ce, il regarda brièvement le jeune soldat puis se mit en marche à pas tranquille. En vrai, il aurait été bon de presser un peu le pas vu le temps perdu et la possibilité qu'une autre victime se fasse avoir à cause de leur retard, mais dans le même temps, lui n'était qu'un volontaire, ni plus ni moins.

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Jiang attrapa le papier que lui tendait Francis et mémorisa l'adresse. Il avait appris la lecture assez tard par rapport à la moyenne des enfants de ce pays mais malgré tout Jiang pouvait lire l'Anglais sans aucun soucis et ce point là le distinguait peut-être de gens ayant les mêmes origines que lui. Il le rendit ensuite à Francis et sut apprécier son trait d'humour à propos de son sens de l'orientation. Riant un peu, il commenta.
- Ne t'inquiète pas je connais ça aussi. Je saurais mieux m'orienter dans le grand rien qu'ici. Allez go.
Dit-il en suivant le jeune cow-boy.

hrp : du coup on change de topic ou on continue là?

Conteur Messages : 281 Points XP : 50

Hrp : Mes loulous, le topic vous attend ici depuis le 17/12. Quand vous êtes chauds vous vous y lancez Wink

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